Le génocide arménien

Avant le début du génocide, une grande partie des arméniens se trouvaient dans l'Empire ottoman, plus précisément dans les sept provinces orientales de l'empire:

  • Van
  • Bitlis
  • Erzeroum
  • Diyarbékir
  • Kharpout
  • Sivas
  • Trébizonde
  • Cilicie (Petite Arménie).


Suite à la guerre russo-turque qui s'est déroulée de 24 avril 1877 à 3 mars 1878, le gouvernement de l'empire se rend compte de l'imposante présence des arméniens sur son territoire. Le minorité chrétienne demande donc à la Russie de leur rédiger un texte qui mentionnait la possibilité d'obtenir une administration autonome, mais qui restera quand même dirigé par l'empire ottoman, lors du traité de San Stefano en 1878. C'est la première fois qu'on parle de leur indépendance. Malheureusement, l'empire ottoman refuse. Le peuple persécuter veut alors faire valoir ses droits ce qui suscite la curiosité de la communauté internationale. Le gouvernement ottoman n'apprécie pas et trafique alors le nombre de cette population afin de la minimiser. C'est à cause de cela qu'à l'heure actuelle les chiffres sont encore flous, mais selon plusieurs historiens, ils étaient plus de 3 millions avant le massacre.


Si la date officielle du début des persécutions envers ce peuple est le 24 avril 1915, la réalité est tout autre. Cette haine a commencé bien avant le XXème siècle.

La cause ? Cet homme.


C'est Abdülhamid II, sultan de l'Empire ottoman du 31 août 1876 au 27 avril 1909, mais aussi appelé Sultan Rouge.

En effet, les arméniens se révoltent et décident de ne plus payer leurs impôts, ils se sentent exclus, rejeté, victimes de discrimination. Cette "homme" ci-dessus ordonne alors le massacre des habitants de la ville de Sassoun par des kurdes.

Il déclare alors: « Aujourd'hui, même l'intérêt de l'Angleterre exige que notre pays soit à l'abri de toute intervention étrangère et que tout prétexte à cette intervention soit éliminé. Nous, Turcs et Anglais, non seulement nous méconnaissons le mot Arménie, mais encore nous briserons la mâchoire de ceux qui prononceront ce nom. Aussi, pour assurer l'avenir, dans ce but sacré, la raison d'état exige que tous les éléments suspects disparaissent. Nous supprimerons donc et ferons disparaître à jamais le peuple arménien. Pour y parvenir rien ne nous manque : nous avons à notre disposition les Kurdes, les Tcherkesses, les gouverneurs de province, les percepteurs, les agents de police, en un mot tous ceux qui font la guerre sainte à un peuple qui n'a ni armes ni moyens de défense. Nous, au contraire, nous avons une armée et des armes, et la protectrice de nos possessions en Asie Mineure est la plus grande et la plus riche des puissances du monde. »



Ces massacres appelés massacre hamidiens représentent le début des persécutions de ce peuple. De nombreux tueries prennent place sur le territoire ottoman et cela de 1894 à 1896. Si cette première vague de massacre a pris fin 2 ans plus tard, c'est grâce à l'intervention militaire russe.

Le bilan des massacres hamidiens:

-200 000 morts - 100 000 réfugiés -40 000 convertis à l'islam de force.



Cette volonté d'indépendance est la première cause de ce génocide. Suite à cette première série qui se termine rappelons le en 1896, le calme revient peu à peu malgré quelques tensions entre ottomans et arméniens.

Le Sultan Rouge règne encore à cette époque jusqu'en 1908. De nombreuses manifestations apparaissent contre le gouvernement actuel. Deux clans s'opposent: Abdulhamid face au mouvement appelé Jeunes-Turcs qui veut prendre le pourvoir.




Le Sultan se sent en danger et est contraint d'exiler.

Le parti Jeunes-Turcs monte au pouvoir suite à une révolution le 24 juillet 1908. Ce mouvement prône l'unité d'une Turquie: on parle alors de turquisation et de panturquisme. La constitution de 1876 est restaurée. Il est représenté par 3 figures emblématiques ottomanes, le Triumvirat. A savoir les 3 pachas: - Talaat - Djamal - Enver




Seulement quelques mois après leur arrivée au pouvoir, survient une nouvelle vague de meurtres à l'encontre des arméniens. On parle maintenant des massacres d'Adana, deuxième massacre après les massacres hamidiens. Celui-ci a eu lieu du 14 avril 1909 jusqu'au 27 avril 1909, certes très court néanmoins très violent. En effet, 30 mille militaires sont appelé en renfort pour brûler et massacrer les habitats de la minorité chrétienne.


 Et cela sans aucune raison apparente, simplement un acharnement, une haine que les ottomans nourrissent. Ces violences prennent fin encore une fois grâce à l'intervention de troupes étrangères comme la France, l'Angleterre, l'Allemagne, les Etats-Unis et encore la Russie.

Le bilan est encore une fois très lourd, plus de 30 000 morts et sans compter l'augmentation du nombre de sans-abris et d'orphelins sur le territoire. Cet événement est la deuxième série de violences avant le "vrai" génocide.

Enfin, la troisième étape de ce contexte qui précède est représenté par les guerres balkaniques qui se sont déroulées de 1912 à 1913 et qui divisaient les Balkans entre eux. En 1913, le triumvirat mettent en place une dictature militaire.



Durant ces guerres, les ottomans perdent de nombreuses terres. Cette dernière étape provoque un grand sentiment de frustration. Ils doivent trouver un peuple sur qui rejeter la faute...

De plus, la Première Guerre Mondiale approche à grands pas. Les arméniens savent très bien qu'ils sont en ligne de mire, ils sont entre les ottomans et les russes: des ennemis. Par la suite, en 1914, de nombreux arméniens s'engagent aux côtés de l'armée russe et deviennent armés ce qui est inacceptable pour le gouvernement ottoman. En 1915, l'armée russe écrase l'armée ottoman. En effet, ces dernier ont voulu pénétrer en Transcaucasie mais cet acte ne s'est soldé que par une énième défaite.   

 


Enver Pacha, alors membre du triumvirat et donc du parti Jeunes-Turcs, accuse les arméniens de l'avoir trahis et d'avoir combattu aux côtés de l'ennemi russe. Nous en avons maintenant l'habitude, encore une fois il ordonne le massacre de ces personnes qu'il accuse de trahison. On désarme alors les 250 000 arméniens et on les envoi dans des bataillons de travail. Décidément ce peuple était le bouc-émissaire de l'empire ottoman. Et donc, le 18 avril 1915, près de 60 000 arméniens sont massacrés. Et cela seulement 6 jours avant la date officielle...




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